Le Real Madrid a remporté sa première victoire de la saison (1-0) face à Osasuna, mais c’est un succès entaché par une décision arbitrale ultra-contestée, un penalty transformé par Kylian Mbappé, qui relance le débat éternel sur les faveurs dont bénéficierait le club de la capitale.
Par notre correspondant à Madrid
Mardi 19 août 2025 — L’ère Xabi Alonso au Real Madrid est officiellement lancée. Mais si les Madrilènes espéraient une renaissance footballistique pure, c’est une reprise très familière, presque caricaturale, qu’ils ont vécue ce mardi au Santiago Bernabéu. Pour son premier match officiel sur le banc merengue, l’ancien maestro a vu son équipe l’emporter 1-0 contre un Osasuna courageux et organisé, grâce à un penalty généreux transformé par Kylian Mbappé. Une séquence qui a immédiatement jeté de l’huile sur le feu des critiques habituelles.
Dès la 55e minute, alors que le match s’enlisait dans une impasse tactique, une incursion de Kylian Mbappé dans la surface navarraise a tourné court après un contact minimal avec le défenseur Unai García. Le geste existait, mais la faute était plus que discutable. Sans hésitation, l’arbitre a pointé le point de penalty, déclenchant un tollé chez les joueurs et le staff d’Osasuna, parfaitement conscients du symbole.
Comme « d’habitude », pour reprendre le mot qui revient comme un leitmotiv dans les colonnes de la presse catalane et chez les détracteurs du club, le Real Madrid a vu une décision cruciale tourner à son avantage. Kylian Mbappé, lui, n’a pas tremblé. Impassible, il a envoyé le gardien adverse sur la fausse voie et logé le ballon au fond des filets. 1-0. Un but qui s’est avéré être le seul et l’unique de la rencontre.
Sous la direction de Xabi Alonso, on attendait peut-être une philosophie plus offensive, une emprise plus nette sur le jeu. Mais le Real a semblé peiner à mettre en place les idées de son nouveau coach. La construction était laborieuse, la créativité en demi-teinte et face au bloc compact d’Osasuna, les solutions ont manqué. Sans ce penalty litigieux, le score de parité aurait été une issue bien plus logique.
La « grâce » madrilène, déjà à l’œuvre
Il est frappant de constater que le premier chapitre de cette nouvelle ère emprunte si fidèlement les mêmes recettes que les précédents. Le Real Madrid, cette institution qui se vit comme la « meilleure équipe du monde », compte une fois de plus sur ce qu’on appelle pudiquement la « grâce arbitrale » pour engranger les trois points. C’est une victoire qui sent le soufre et qui alimente le récit, tenace, d’un club qui avance « sans honte ni peur », convaincu de son droit presque divin à gagner, coûte que coûte.
Pour Xabi Alonso, le résultat est là, c’est l’essentiel pour un début. Mais le coach basque, réputé pour son intelligence de jeu et son exigence, ne pourra pas se satisfaire longtemps d’une telle prestation. Son projet devra rapidement trouver son identité, au-delà des polémiques et des décisions chanceuses.
La saison est longue, et le Real Madrid, champion en titre, a montré qu’il savait gagner même en jouant mal. Mais ce premier succès, aussi précieux soit-il, sonne comme un avertissement pour ses concurrents : l’ogre madrilène est toujours là, et il a visiblement gardé tous ses réflexes, sur le terrain… et en dehors. La Liga 2025-2026 commence comme la précédente s’est terminée : dans la controverse et l’efficacité glaciale des Merengues.