ven. Août 8th, 2025
Il fut un temps où Corneille Nangaa occupait le devant de la scène. À la tête de la CENI, il pesait dans les équilibres politiques du pays, il jouait les arbitres entre les camps et portait, bon gré mal gré, le destin électoral du Congo entre ses mains. Aujourd’hui, il semble s’enfoncer dans une trajectoire plus sombre, celle de la rupture avec la patrie, celle de l’exil annoncé, voire du déclin irréversible.
Nangaa ne fait plus mystère de ses positions : connivences avec les groupes rebelles, discours incendiaires contre les institutions congolaises, alliances stratégiques avec des puissances étrangères qui ont souvent joué double jeu avec le Congo. En clair, le masque est tombé. Et avec lui, la façade d’un homme d’État.
Mais l’histoire du Congo est claire sur un point : tout rebelle qui trahit le Congo finit par mourir. Mourir politiquement. Mourir socialement. Mourir dans l’oubli, parfois même dans la solitude la plus complète. Les exemples sont nombreux. Tous ceux qui ont préféré la trahison à la construction nationale ont été balayés par la colère du peuple ou rejetés comme des parias.
Corneille Nangaa semble croire qu’il pourra se réfugier chez ses “alliés” d’hier, au Rwanda ou en Ouganda. Il se voit sans doute accueilli, protégé, peut-être même utilisé comme une carte diplomatique. Mais ces pays n’ont pas d’amis, seulement des intérêts. Et quand ces intérêts ne coïncident plus avec le profil d’un fugitif politique devenu gênant, ils savent tourner le dos sans état d’âme.
Et là commence l’errance.
Car que reste-t-il à un homme que même ses “amis” étrangers ne veulent plus héberger ? Où fuir lorsqu’on est nié de tous côtés, même par ceux qu’on pensait proches ? Où aller, quand on a tourné le dos à son propre peuple et que ce peuple ne veut plus de vous ?
Corneille Nangaa est peut-être encore debout. Il parle encore, il manœuvre encore. Mais chaque pas semble le rapprocher du vide, d’une chute lente mais certaine. Le Congo, lui, regarde. Il se souvient. Et tôt ou tard, il jugera.

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