La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est régulièrement critiquée, souvent par ignorance ou par mépris. Certains observateurs européens, comme d’anciens joueurs ou consultants, remettent en question son organisation, son niveau ou son timing. Pourtant, ces critiques sont infondées et témoignent d’un manque de reconnaissance envers un tournoi qui, à bien des égards, surpasse l’Euro.
1. Un niveau de compétition sous-estimé
L’une des critiques les plus récurrentes est que la CAN serait d’un niveau inférieur à l’Euro. Cette perception est biaisée. De nombreux joueurs africains évoluent dans les meilleurs clubs européens : Mohamed Salah, Victor Osimhen, Achraf Hakimi, Sadio Mané… Le niveau technique et physique de la CAN n’a rien à envier à l’Euro, et les matchs sont souvent plus disputés, avec moins de matchs ennuyeux et prévisibles que dans certaines phases de groupes de l’Euro.
2. Une diversité et une intensité uniques
L’une des forces de la CAN est sa diversité. Contrairement à l’Euro, qui est dominé par les mêmes nations historiques (France, Allemagne, Espagne, Italie…), la CAN offre un suspense permanent. Chaque édition voit de nouveaux challengers émerger, des petites équipes créer la surprise, et un football plus spontané, moins formaté par les systèmes ultra-rigides du football européen.
De plus, l’ambiance dans les stades et la ferveur populaire surpassent largement ce que l’on voit en Europe. Les supporters africains vivent leur football avec une intensité qui rend chaque match spectaculaire, que ce soit dans le jeu ou dans les tribunes.
3. Une difficulté supplémentaire : le contexte
Contrairement à l’Euro, organisé dans des conditions ultra-maîtrisées avec des infrastructures parfaites, la CAN doit souvent composer avec des défis logistiques et climatiques bien plus complexes. Les équipes doivent s’adapter à des climats variés, à des stades parfois critiqués (souvent de manière exagérée), et à un arbitrage sous pression. Pourtant, cela ne fait que renforcer la valeur du trophée : gagner la CAN est une épreuve bien plus exigeante que l’Euro, où tout est optimisé pour le confort des joueurs.
4. Une CAN qui dérange en Europe ?
L’un des principaux reproches faits à la CAN est son calendrier, en plein milieu de la saison européenne. Mais pourquoi la CAN devrait-elle s’adapter à l’Europe, alors que c’est le seul tournoi continental à être remis en question pour cette raison ? La Copa América ou l’Euro ne sont jamais critiqués pour perturber les calendriers des clubs sud-américains ou européens en fin de saison. Cette critique relève plus d’un mépris inconscient envers le football africain que d’un véritable problème de calendrier.
Conclusion
La CAN n’est pas juste un tournoi de football : c’est une célébration du football africain, de son histoire et de son avenir. Loin des stéréotypes, elle démontre chaque année que l’Afrique regorge de talents, de passion et de compétitivité. Ceux qui la critiquent feraient mieux de la regarder avec un œil neuf, car elle offre bien souvent plus de spectacle, d’émotion et de surprises que l’Euro.