mer. Sep 24th, 2025
L’Olympique de Marseille version Roberto De Zerbi s’est présenté à Monaco avec ses principes, son dogme du jeu léché… et sa défense en carton. Résultat : une défaite cuisante, 3-0, qui fait tâche pour un projet censé révolutionner le club. Sur le Rocher, l’OM n’a pas seulement perdu un match, il a livré un véritable cours de football… à l’envers.
Une défense conceptuelle, venue d’ailleurs
On savait que De Zerbi avait des idées. Des idées de jeu, de pressing, de relance propre. Ce qu’on ne savait pas, c’est que ses idées défensives relevaient de la science-fiction. L’arrière-garde marseillaise a proposé une performance digne d’un musée d’art abstrait : des placements aléatoires, des montées suicidaires, des duels évités avec élégance… bref, une série défensive purement imaginaire.
Chaque attaque monégasque était une promenade de santé. Les vagues rouges et blanches fendaient le bloc marseillais comme un couteau dans du beurre vegan. Pas un tacle, pas une faute tactique, juste des regards perdus et des bras levés vers le ciel. Une tragédie grecque, chorégraphiée par un esthète du chaos.
Roberto De Zerbi, apôtre du déni
Et sur le bord du terrain, Roberto De Zerbi, imperturbable. Costume ajusté, regard inspiré, posture de maître zen… L’homme semblait voir un autre match. Peut-être un chef-d’œuvre incompris ? En conférence de presse, il évoque encore “la progression dans le jeu”, “le contrôle de certaines phases”, et même “la supériorité structurelle malgré le score”. Traduction : “on a pris 3-0, mais en théorie, on a gagné”.
L’orgueil du coach italien devient un cas d’étude. À l’écouter, l’OM serait en train de poser les bases d’un football d’élite, qu’importe si les résultats, eux, sont d’un autre monde. Ce n’est pas qu’il refuse de remettre en question ses choix, c’est qu’il les considère comme sacrés. L’idée prévaut sur le résultat. Et pendant ce temps-là, Marseille glisse doucement hors du top 6.
Un OM esthète… mais inefficace
Oui, l’OM a le ballon. Oui, ça ressort court, avec des petits passes façon salon de thé. Mais une fois arrivé à 30 mètres du but adverse, c’est le néant. Et dès que l’équipe perd le ballon, c’est panique à bord. Aucun repli, aucune couverture, des transitions défensives aussi rapides qu’un dimanche pluvieux. Le plus grave ? Les joueurs semblent eux-mêmes déboussolés par les consignes : faut-il presser, reculer, couvrir, prier ?
Conclusion : un beau naufrage
Le projet De Zerbi promettait un OM conquérant, ambitieux, moderne. Pour l’instant, c’est un OM naïf, déséquilibré, et surtout déconnecté des réalités de la Ligue 1. À force de vouloir jouer comme Manchester City sans les joueurs de Manchester City, on finit par se faire marcher dessus par Monaco.
Le coach persiste, les supporters s’agacent, et l’OM, lui, coule dans un style certes élégant, mais toujours avec trois buts dans les valises.

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