Ces derniers jours, certains journalistes espagnols ont exprimé leur confusion en insinuant que la France pourrait presque jouer la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en raison de la diversité de son effectif, tandis que le Maroc, par son niveau et ses liens culturels, mériterait d’évoluer dans les compétitions européennes. Une réflexion surprenante qui témoigne d’une vision biaisée du football international.

Le Maroc, un pays africain à part entière

Le Maroc est géographiquement situé en Afrique et est membre de la Confédération Africaine de Football (CAF) depuis 1959. Sa participation à la CAN ne fait donc aucun doute. Cependant, certains observateurs européens semblent oublier que le Maroc, bien que proche de l’Europe sur le plan géographique et ayant des liens historiques avec l’Espagne et la France, reste profondément ancré dans le football africain.

Les performances du Maroc lors de la dernière Coupe du Monde 2022, où il a éliminé l’Espagne et le Portugal pour atteindre les demi-finales, ont renforcé cette idée selon laquelle les Lions de l’Atlas ont le niveau des meilleures équipes européennes. Mais cela ne remet pas en cause leur identité africaine.

La France, une équipe européenne multiculturelle

D’un autre côté, la France, avec son effectif composé de nombreux joueurs d’origine africaine (Mbappé, Camavinga, Tchouaméni, Dembélé, etc.), est parfois perçue comme une équipe “africaine”. Mais cette vision est trompeuse : ces joueurs sont français de naissance ou de nationalité et ont été formés en France. Leur présence en équipe de France est donc logique et ne fait pas de la France une équipe africaine pour autant.

L’erreur de certains journalistes espagnols réside dans la confusion entre origine ethnique et nationalité sportive. Si des joueurs ont des racines africaines, ils restent avant tout français et jouent naturellement l’Euro avec leur sélection.

Une perception biaisée du football international

Ce débat illustre une vision parfois dépassée du football, où l’appartenance à un continent est remise en question sur des critères subjectifs. Il reflète aussi une forme d’incompréhension du métissage et de l’influence des migrations dans le sport moderne.

En réalité, les choses sont simples :

• Le Maroc est africain et joue légitimement la CAN.

• La France est européenne et dispute l’Euro avec des joueurs français, quelle que soit leur origine.

Ces confusions montrent que, malgré l’évolution du football, certaines idées reçues persistent encore en Europe. Mais sur le terrain, seul le talent compte, et ni la France ni le Maroc n’ont besoin d’être « reclassés » pour prouver leur valeur.