Il fût un temps où nous étions tous petits, avec des rêves d’enfants, aussi innocents et inconscients que nous fûmes, personne ne visait bas. Tout le monde se voyait Président, Premier Ministre, Docteur (pas médecin 😁), Avocat, et pas n’importe quel Avocat, un Maître Avocat 😂.
Mais c’est triste qu’avec le temps, nos yeux s’ouvraient, et nos rêves commençaient à s’éloigner de notre champs de tir, et aujourd’hui je me demande qui a vraiment pû atteindre et accompli ses rêves d’enfants? En tout cas, pas moi 😁. Commençons par là!
Comme mon père, je voulais être Électricien
Mon père, à l’époque électricien de maintenance, ceux là qui passaient leur journée à tourner dans le quartier pour couper et rétablir le courant selon que le client de l’entreprise congolaise chargée de la distribution de l’énergie électrique était en ordre avec ses factures ou pas.
Mon père m’inspirait par sa façon de faire les installations électriques, et surtout, il m’a d’une certaine façon obligé indirectement à aimer son mériter, mais comment?
Il faisait en sorte qu’à chaque fois qu’il devait réparer des choses à la maison, je sois la personne qui va tenir ses matériels de travail: la pince, le marteau, la lame de scie, le testeur,… je m’en rappelle comme si c’était hier. Et cela faisait en sorte que je pouvais contempler de près l’obscurité et apprécier par mes propres yeux lorsque les lampes vont s’allumer. Et dans mon cœur je disais Whaouh, je serais électricien lorsque je serais grand.
Rendez-vous compte que ça a marché, disons un peu
En 6e primaire, vers la fin de l’année, c’était pour moi le moment idéal pour décider de quelle institution secondaire je devais rejoindre afin de me préparer pour ma future carrière d’électricien comme mon père. Une fois obtenu mon certificat de fin d’étude primaire avec des très bons résultats, j’ai fait des examens dans une école de renommée dans la ville mais malheureusement je n’ai pas passé, bien que je peux vous jurer que je sais que j’avais réussi le test, mais ça vous allez pas accepter, les gens sont méchants 😂.
Il me fallait donc un second choix, je me suis fait inscrire dans une autre école de classe moyenne à l’époque, où j’ai fait mes deux années de l’école primaire et je peux vous rassurer, encore une fois j’étais parmis les meilleurs. Mais comme mon rêve était bien clair dans ma tête et que la section technique, particulière la section Électricité n’y était pas organisée, il me fallait quitter de nouveau cet établissement. Sauf que ça ne va pas marcher pour la seconde fois 😁.
Après mes études secondaires qui durent deux ans, la 3e année était donc celle qu’on appelle la première année des humanités 👏, là c’était le moment de commencer et poursuivre mon rêve. Je me suis donc choisi la meilleure institution à cette époque dans le domaine d’électricité, mais cette fois-ci je n’ai pas échoué le test mais je n’ai même pas eu la chance de le faire car les places étaient déjà finies. Mon père a tout fait, uses de ses connaissances, sans succès, et moi le pauvre enfant innocent, je devais choisir une autre institution, sauf que je ne connaissais que celle-là.
Mon père se renseigne donc, et trouve une autre université, moyenne dans le domaine, et où les examens d’entrée sont inéxistants. Aussitôt arrivé, le courant passe entre moi et le préfet des études de cette institution, qui m’inscrivit directement sans hésiter en me faisant des éloges. Mais qu’est-ce que j’ai fait ? 😁
J’avais juste parlé un bon français, une bonne conjugaison et c’était parti 😂
Le Monsieur m’avait demandé “mais qui est venu s’inscrire en 3e électricité générale ?”, Et comme notre enseignement de français de ma précédente école mavait appris qu’on répond à une question par une phrase complète, j’avais répondu: “c’est moi qui suis venu m’inscrire Monsieur”, et bam, on est devenu potes 😁, il avait juste dit à mon père “j’ai un excellent élève devant moi. Mais assez parler, passons à la suite 😊!
Mon rêve se réalise, enfin je crois
Chaque année passée dans cette institution était une réussite pour moi. J’avais fait l’installation domestique dans toutes les maisons du quartier, on m’appelait le petit électricien (oui j’étais vraiment petit), on m’appréciait beaucoup mais on me payait moins, mais tout ce qui me faisait du bien c’est d’exercer le métier de mon père, de réaliser mon rêve d’enfant, et surtout de voir mon père fier de moi. Je me souviens des fois il m’appelait à leur bureau provincial et me présentait: “voici mon fils, le grand Ingénieur”. Ces mots m’encourageaient beaucoup.
Je peux dire m’être amusé et mangé le fruit de mes connaissances dans ce domaine. Et après exactement 4 ans, j’ai obtenu mon diplôme d’études, et j’étais prêt à poursuivre mon rêve, je ne voulais pas resté Ingénieur A2 (c’est le niveau quand on a un diplôme après les 6 années passées à l’école secondaire et humanitaires 😊. Je voulais être appelé ingénieur A0, et pour y arriver je devais faire les études universitaires, mais où?
Le Burundi ne me voit pas en Electricien
Après avoir longuement discuté avec mon père, il décide de m’envoyer au Burundi pour poursuivre mes études en électricité industriel car selon les informations recueillies, la formation est magnifique dans ce pays. Une fois sur place, je commence les démarches et malheureusement c’est une très longue histoire pour être inscrit car une seule université offrait cette option à l’époque et la demande était forte. Il me fallait donc soit changer d’université, soit passer une année blanche et attendre l’année prochaine. Mais je n’étais pas prêt à rater une année, donc je me devais de trouver une autre institution, mais cela signifie également que je dois changer de domaine.
Choix difficile mais bon en même temps
Le destin a semblé avoir décidé autrement, et je ne pouvais plus retourner chez moi, surtout pas pour y étudier, je n’étais pas fan de cette idée. Quand je pensais juste qu’il y avait une sale habitude dans la meilleure institution technique universitaire de la place, de maltraiter les nouveaux étudiants comme signe d’intégration: les couper les cheveux, les vêtements, les peindre d’huile et de braise,… je ne voulais même pas penser y aller, du coup j’ai du changer de domaine, mais là n’est pas le sujet. Tout ce qu’on peut retenir est que c’est une décision qui a changé ma vie et dont je suis fier. Le destin est le maître de nos rêves dixit moi-même 😁
Alors, je trouve que c’est en même temps marrant, nostalgique, admiratif et ça fait du bien de s’en rappeler. Je voudrais donc revenir à la question initiale, te rappelles-tu de ton rêve d’enfant?
J’espère que cet article vous a plus, n’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaire, et encore mieux, nous partager votre expérience.
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